samedi 27 janvier 2018

Russes et Turcs humilient les États-Unis en Syrie

Selon  The Sakeril y a une chance que les États-Unis essaient de se venger de la Russie en relançant la guerre au Donbass. Le drame qui se déroule dans le nord de la Syrie est vraiment un cas presque idéal pour évaluer pleinement la faiblesse et le dysfonctionnement total de l'empire anglo-sioniste [1]

Commençons par un rappel rapide.
Les objectifs américano-israéliens en Syrie étaient très simples. Le plan anglo-sioniste initial était de renverser Assad et de le remplacer par les fous Takfiris (Islamistes, Frères Musulmans, Daesh, al-Qaïda, al-Nosra, ISIS - appelez-les comme vous voulez). Cela permettrait d'atteindre les objectifs suivants:
1. Abattre un État arabe laïc fort avec sa structure politique, ses forces armées et ses services de sécurité.
2. Créer un chaos total et une horreur en Syrie justifiant la création d'une «zone de sécurité» par Israël non seulement dans le Golan, mais plus au nord.
3. Déclencher une guerre civile au Liban en lâchant les fous Takfiris contre le Hezbollah.
4. Aider les Takfiris et le Hezbollah à se saigner mutuellement à mort, puis créer une «zone de sécurité», au Liban.
5. Empêcher la création d'un axe chiite Iran-Irak-Syrie-Liban.
6. Diviser la Syrie selon des lignes ethniques et religieuses.
7. Créer un Kurdistan (à l’image de l’État Islamique ou d’Israël), comme outil de destruction massive contre la Turquie, la Syrie, l'Irak et l'Iran.
8. Faire d’Israël la seule puissance incontestée au Moyen-Orient et obliger les protectorats arabo-sunnites (Saoudie, Qatar, Oman, Koweït, Jordanie, EAU, et tous les autres) à « lécher le cul »  des Israéliens pour obtenir l’autorisation pour tout projet de gazoduc ou d'oléoduc, ou pour tout autre projet important.
9. graduellement : isoler, menacer, subvertir et finalement attaquer l'Iran avec une large coalition régionale de forces financées par les protectorats arabes et dirigées par Israël.
10. Éliminer tous les centres du pouvoir chiite au Moyen-Orient, car ce sont les seuls musulmans qui résistent à Israël et à l’impérialisme.
Avec l'intervention militaire conjointe russo-iranienne, ce plan s'est complètement effondré. Pendant un certain temps, les États-Unis ont essayé de diviser la Syrie selon divers scénarios, mais la façon dont les forces aérospatiales russes ont rossé tous les «bons terroristes» a fini par convaincre les Anglo-sionistes que cela ne marcherait pas.
Le plus gros problème pour l'Empire est que, même s'il a beaucoup de puissance de feu dans la région (et dans le monde entier), il ne peut pas déployer ses propres «bottes sur le terrain». En effet, les seules bottes Anglo-sionistes sur le terrain sont celles des fous Takfiris, mais ce plan échoua.
Les seuls alliés américains restés dans la région sont Israël et l'Arabie Saoudite. Le problème avec eux est que, tout comme les États-Unis eux-mêmes, ces pays n'ont pas de forces terrestres capables de se déployer réellement en Syrie et de s'en prendre non seulement à l'armée syrienne, mais aussi aux forces iraniennes et au Hezbollah [2]. Assassiner des civils est la seule chose dans laquelle les Israéliens et les Saoudiens sont experts.
Faites entrer les Kurdes.
Après l’élimination des takfiris, les Anglo-sionistes voulaient utiliser les Kurdes comme l'OTAN avait utilisé l'UCK au Kosovo: une force terrestre qui pourrait être soutenue par les forces aériennes américaines / OTAN et peut-être même israéliennes. Contrairement aux Israéliens et aux Saoudiens, les Kurdes ont une force terrestre relativement compétente (bien que n'étant pas en mesure de résister face à la Turquie ou à l'Iran).
Les gens du Pentagone avaient déjà tenté quelque chose de similaire l'année dernière quand ils ont tenté de créer un Kurdistan souverain en Irak par le biais d'un référendum. Les Irakiens, avec une aide probable de l'Iran, ont immédiatement mis fin à cette absurdité et l'exercice entier a été un «flop» pathétique.
Ce qui soulève immédiatement une question évidente: les Américains sont-ils même capables d'apprendre de leurs erreurs?
Que pensaient-ils lorsqu'ils ont annoncé la création d’une force de sécurité frontalière syrienne de 30.000 hommes (en réalité destinée à une partition de la Syrie)? Le véritable objectif était, comme toujours, de faire pression sur la Turquie, l'Iran, l'Irak, la Syrie et la Russie tout en s'emparant de beaucoup de pétrole. Comme toujours avec Oncle SamIsraël, ce plan n'avait pas d'autorisation du CSNU. Il était donc totalement illégal en vertu du droit international (comme la présence des États-Unis dans l'espace aérien et sur le territoire syrien, mais personne, dans les « démocraties occidentales » ne s’en soucie). Que dirait-on si des « experts » syriens ou iraniens étaient déployés au Texas (USA) ou dans le Massif Central (France) pour armer et former de « gentils terroristes » américains et français, au nom du droit d’ingérence).
Trump et ses généraux pensaient-ils vraiment que la Turquie, l'Iran, la Syrie et la Russie accepteraient un protectorat américain en Syrie se faisant passer pour un «Kurdistan indépendant» et ne feraient rien à ce sujet? Encore une fois, et je sais que cela semble difficile à croire, mais je pense que c'est encore une indication forte que l'Empire est dirigé par des gens stupides et ignorants dont le cerveau et l'éducation ne leur permettent pas de comprendre les dynamiques de base de la région.
Quoi qu'il en soit, les Turcs ont réagi exactement comme tout le monde le pensait: le chef d'état-major turc a sauté dans un avion, s'est rendu à Moscou, a rencontré les meilleurs généraux russes (y compris le ministre de la Défense Shoïgou). Conséquence : non seulement les avions turcs survolant la province syrienne d'Afrin n'ont pas été inquiétés par les systèmes de défense aérienne russes (qui ont une couverture suffisante dans cette région), mais les Russes ont également aidé en  retirant leur personnel militaire de la région de peur qu'un Russe ne soit blessé. Sergueï Lavrov déplorait tout, comme il devait le faire, mais il était clair pour tous que la Turquie avait le soutien russe pour cette opération. J'ajouterai que je suis à peu près sûr que les Iraniens ont été consultés (peut-être lors de la même réunion à Moscou?) pour éviter tout malentendu.
Qu'en est-il des Kurdes?
Disons simplement que ce qu'ils ont fait n'était pas très intelligent. Les Russes leur ont donné un contrat en or: acceptez une grande autonomie en Syrie, venez au Congrès national de dialogue à Sotchi, et nous allons défendre votre cause devant les Syriens, Iraniens et Turcs (toujours réticents) et nous vous donnerons même de l'argent pour vous aider à développer votre production de pétrole. Mais non, les Kurdes ont choisi de croire à l'air chaud venant de Washington et quand les Turcs ont attaqué, c'est tout ce que les Kurdes ont reçu de Washington: du vent chaud. En fait, il est clair que les Américains ont trahi une fois de plus leur allié: Tillerson a maintenant donné le feu vert pour une zone de sécurité de 30 km en Syrie (comme si quelqu'un lui demandait son avis). Jetez un coup d'œil à cette carte simple de la région d'Afrin et regardez à quoi ressemblent les 50 miles (environ 80km).  

shutterstock_584187187

Vous pouvez immédiatement voir que cette «zone de sécurité» de 30km signifie: la fin de toutes les aspirations kurdes de créer un petit Kurdistan indépendant au nord de la Syrie. Dire que tous ces développements rendent les Russes vraiment heureux n'est pas une exagération. Il est particulièrement doux pour les Russes de voir qu'ils n'avaient même pas à faire grand-chose, que ce vilain désastre pour les États-Unis était entièrement auto-infligé.

Regardons tout cela du point de vue russe

Premièrement, cette situation met la Turquie (un allié des États-Unis et un membre de l'OTAN) sur une trajectoire de collision frontale avec les États-Unis / l'OTAN / l'UE. Et la Turquie n'est pas «juste» un allié de l'OTAN, comme le Danemark ou l'Italie. La Turquie est la clé de la Méditerranée orientale et de tout le Moyen-Orient (enfin, l'une des clés au moins). En outre, la Turquie a un énorme potentiel d'être une épine douloureuse dans le «ventre» méridional de la Russie. Il est donc crucial que la Russie garde l'Oncle Sam et les Israéliens le plus loin possible de la Turquie. La Turquie sera toujours un voisin problématique pour la Russie (les deux pays se sont affrontés dans 12 guerres !!!). Mais il y a une grande différence entre "mauvais" et "pire".

Considérant que dans un passé pas trop lointain, la Turquie :
-                 a abattu un avion russe sur la Syrie,
-                 a financé, entraîné et soutenu de «gentils terroristes» en Syrie,
-                 était profondément impliquée dans le mouvement séparatiste tatar en Crimée, et
-                 était la principale base arrière pour les terroristes wahhabites en Tchétchénie depuis plus d'une décennie,
"Pire" dans le cas de la Turquie peut être beaucoup, bien pire que "mauvais".
Deuxièmement, ces développements ont clairement amené la Turquie dans une dynamique de coopération encore plus étroite avec la Russie et l'Iran, ce que la Russie souhaite vivement. Ce qui se dessine est une alliance régionale russo-turco-iranienne informelle (mais très réelle) contre l'Axe de la Gentillesse: USA-Israël-Saoudie. Si c'est ce qui arrive alors ce dernier n'a aucune chance de l'emporter.
Troisièmement, même si les Kurdes sont indignés et se plaignent maintenant de la «trahison» russe, ils se rendront compte qu'ils l'ont bien cherché eux-mêmes et que leur meilleure chance de liberté et de prospérité est de travailler avec les Russes. Cela signifie que les Russes seront capables de réaliser avec et pour les Kurdes ce que les États-Unis ne pourraient pas faire. Encore un très bon avantage secondaire pour la Russie.
Quatrièmement, la Syrie, l'Iran et la Turquie réalisent maintenant une chose simple: seule la Russie se tient entre eux et les plans fous américano-israéliens pour la région. En l'absence de la Russie, rien n'empêche l’axe Anglo-sioniste de relancer les «bons terroristes» et les Kurdes et de les utiliser contre chacun d'eux.
Quoi qu'il en soit, avoir les États-Unis et Israël se tirer une balle dans la jambe et les regarder saigner n'est pas suffisant.
Pour vraiment capitaliser sur cette situation, les Russes doivent également atteindre un certain nombre d'objectifs:
Premièrement, ils doivent arrêter les Turcs avant que tout cela ne se transforme en un conflit majeur et prolongé. Puisque Tillerson a «donné le feu vert» pour une «zone de sécurité» de 30 km, c'est probablement ce que Erdogan a dit à Trump au téléphone et c'est probablement ce que les Russes et les Turcs ont convenu. Donc, j'espère que cela ne devrait pas être trop difficile à réaliser.
Deuxièmement, les Russes ont besoin de parler aux Kurdes et de leur offrir à nouveau la même chose: une grande autonomie à l'intérieur de la Syrie en échange de la paix et de la prospérité. Les Kurdes ne sont pas vraiment les personnes les plus faciles pour négocier, mais comme il n'y a vraiment pas d'autre option, je pense que dès qu'ils cesseront d'halluciner que les États-Unis vont se mettre à faire la guerre pour eux contre la Turquie, ils viendront contraints et forcés vers la table de négociation. De même, les Russes devront vendre la même chose à Damas qui, franchement, n'est pas en mesure de la rejeter.
Troisièmement, la Russie n'a ni le désir ni les moyens de faire face constamment aux flambées de violence au Moyen-Orient. Si l'Empire a désespérément besoin de guerres pour survivre, la Russie a désespérément besoin de paix. Concrètement, cela signifie que les Russes doivent travailler avec les Iraniens, les Turcs et les Syriens pour garantir un cadre de sécurité régionale qui serait garanti et, si nécessaire, appliqué par toutes les parties. Et oui, la prochaine étape logique sera d'approcher Israël et la Saoudie et de leur donner des garanties de sécurité en échange de leurs assurances d'arrêter de créer le chaos et les guerres au nom des États-Unis.
Je sais, je vais avoir beaucoup de critiques pour dire cela, mais il y a * des gens en Israël et, peut-être, en Arabie Saoudite qui comprennent aussi la différence entre "mauvais" et "pire". Tenez compte de mes paroles: dès que les Israéliens et les Saoudiens réaliseront que l'oncle Sam ne peut pas non plus faire grand-chose pour eux, ils deviendront soudainement beaucoup plus ouverts à des négociations significatives. Pourtant, si ces esprits rationnels seront suffisants pour faire face aux idéologues enragés, je ne sais franchement pas. Mais ça vaut le coup d'essayer à coup sûr.
Conclusion
La «stratégie» de l'Administration Trump (je suis très gentil ici) est de susciter autant de conflits que possible dans le plus grand nombre d'endroits de notre planète. L'Empire ne prospère que sur le chaos et la violence. La réponse russe est exactement le contraire: essayer au mieux d'arrêter les guerres, désamorcer les conflits et créer, sinon la paix, au moins une situation de non-violence. Autrement dit, la paix partout est le plus grand danger pour l'Empire anglo-sioniste dont toute la structure est fondée sur des guerres éternelles.
L'échec total et abject de tous les plans américains pour la Syrie (selon la façon dont vous comptez nous sommes au «plan C» ou même au «plan D») est un indicateur fort de la faiblesse et du dysfonctionnement de l'empire anglo-sioniste. Mais «faible» est un terme relatif tandis que «dysfonctionnel» n'implique pas «inoffensif». Le manque actuel de cerveau au sommet, tout en étant très bon à certains égards, est aussi potentiellement très dangereux.
Je suis particulièrement inquiet de ce qui semble être une absence totale de vrais militaires (officiers en contact avec la réalité) autour du président Trump. Rappelez-vous comment l'amiral Fallon a un jour qualifié le général Petraeus de «petit merdeux qui embrasse les culs de poulet ». Cela s'applique également à toute la bande de généraux autour de Trump - tous sont le genre d'hommes que de vrais officiers comme Fallon "haïssent". Quant à Trump, je dirai juste ceci: je ne m'attends pas beaucoup d'un homme qui ne pourrait même pas manipuler une bourrique comme Nikki Haley, sans même penser à Erdogan.
Rappelez-vous comment les États-Unis ont enflammé l'Ukraine pour punir les Russes pour leur contrecoup de l'attaque américaine prévue sur la Syrie? Eh bien, la même Ukraine a récemment adopté une loi abolissant "l'opération anti-terroriste" dans le Donbass et déclarant le Donbass "territoire occupé". Selon la loi Ukie, la Russie est maintenant officiellement un "État agresseur". Cela signifie que les Ukronazis ont maintenant fondamentalement rejeté les accords de Minsk et sont dans un état de guerre quasi-ouvert avec la Russie. Les chances d'une attaque Ukronazi à grande échelle sur le Donbass sont maintenant encore plus élevées qu'auparavant, surtout avant ou pendant la Coupe du monde de football à Moscou cet été (souvenez-vous de Saakashvili?). , les Américains vont maintenant chercher un endroit pour se venger des méchants Russkies et cet endroit sera très probablement l'Ukraine. Et nous pouvons toujours compter les Israéliens pour trouver un prétexte pour continuer à assassiner les Palestiniens et bombarder la Syrie. Quant aux Saoudiens, ils semblent être temporairement occupés à se battre les uns contre  les autres. Donc, à moins que l'Empire ne fasse quelque chose de vraiment fou, le seul endroit où il peut s'en prendre, avec peu de choses à perdre (pour lui-même), est l'Ukraine orientale. Les Novorusses comprennent cela. Que Dieu les aide.
NOTES


[1] l’Axe Anglo-Sioniste (AAS) est représenté, d'abord et avant tout, par les principaux pays anglophones du monde: États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande et Israël. Les pays européens membres de l'OTAN, comme l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, les pays scandinaves sont également étroitement alignés avec l'AAS. Ainsi que les pays d'Asie du « Pacific Rim » : Japon, Corée du Sud, Taiwan et les Philippines. Ajoutez-y Arabie Saoudite, la Turquie (en ballotage depuis le coup d’état raté), l'Égypte, le Pakistan, le Koweït, la Jordanie, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar

Le gouvernement mondial de l’Ombre est une organisation supranationale ultra-secrète qui contrôle complètement l'Axe Anglo-Sioniste, ainsi que l'Union européenne, l'OTAN, parmi beaucoup d'autres entités institutionnelles qui constituent la matrice de contrôle mondial.
[2] 

Tsahal : des couches-culottes pour chacun !

Selon le Military Times, Tsahal a passé en début d'année 2014, une commande de 120.000 unités de couches lavables auprès de la société israélienne SK TRADING, spécialisée dans les produits d'absorbance et fournisseur de l'armée depuis 2009. L'existence des couches culottes dans le paquetage israélien est connue depuis 2006 et les opérations contre le Hezbollah au Liban.


En soignant les blessés islamistes de DAECH, d’Al-Nosra, et d’autres, les médecins israéliens ont constaté le même phénomène d’incontinence liquide et solide que celui observé chez les soldats de Tsahal. Ces soins sont prodigués à la demande et à la charge des Saoudiens et des Qataris (chacun payant pour sa chapelle djihadiste). Par la même occasion, les djihadistes de DAECH et d’Al-Nosra sont devenues, par osmose si l’on ose dire, des utilisateurs des mêmes couches israéliennes. Tablant sur des guerres quasi éternelles au Moyen-Orient, une start-up israélienne, la société Cine'al, vient de se lancer dans ce créneau extrêmement prometteur. Si, en plus de Tsahal et des djihadistes, on ajoute tout ce que le monde musulman compte d’islamistes takfiristes fétichistes, il y a de quoi se faire des couilles en or.
VOIR AUSSI :

Hannibal GENSERIC